INTERRAIL 7. - 📍Kappl, Autriche.

 Et voilà le moment tant redouté qui arrive à grand pas. Ce 7ème et dernier post marque en effet la fin de notre périple avec Mathilde. 19 jours, 10 pays traversés, près de 4000 km de rails, une 30aine de trains... Si il y avait eu un concours de voyage interrail on aurait très sûrement gagné. Car tout s'est déroulé à la perfection et bien mieux qu'imaginé. Quelle aventure! Notre dernier stop à Kappl en Autriche referme ainsi la boucle...



Lundi 15/08/2022

Nous arrivons à Landeck-Zams à 14h31. Et comme initialement expliqué, j'ai donc en effet parcouru ce trajet direct de 7h36... dans le couloir, assise sur des escaliers. Mais honnêtement ça ne m'a pas gênée tant que cela. Pour autant j'ai commencé à avoir vraiment mal à la gorge et cela est très probablement dû à la nuit poussiéreuse du festival. Mes poumons sont aussi bien compressés. Mais les escaliers, même pas peur!
Alors on débarque ainsi en Autriche et que le paysage est beau! Depuis ma place collée à la porte, j'ai l'opportunité d'admirer les montagnes. C'est vrai que cela change de l'ambiance urbaine de Budapest. Arrivées à la gare, j'achète un thé en attendant le bus de 15h09 censé nous mener jusqu'à notre hôtel à Kappl. Un thé... à 3€30? J'ai failli tousser et ça ce n'était pas à cause du mal de gorge. On a vérifié plus tard et le prix semble être généralisé à l'ensemble de la région. Comme quoi l'eau est peut être une source rare dans le Tyrol.






Le bus nous dépose à Kappl vers 15h45. On respire l'air frais et on sait immédiatement que l'on va se sentir bien ici. Nous vivrons dans ce village pendant à peine 42h, deux nuits. Nous avons en effet dû réduire le projet initial de 3 nuits afin que Mathilde rentre à temps sur Lyon pour un autre projet. Cela ne changera rien au fait que l'on en tirera le plus de souvenirs possible.
Premier souvenir d'ailleurs : il pleut. Il pleut des cordes et nous ça fait longtemps qu'on attendait ça. Après la canicule, la transpiration permanente, la crème solaire et les bobs il faut ressortir le k-way, le pull et les pantalons bien chauds. J'ai un peu peur pour mon sac qui n'est pas totalement Waterproof (je n'ai pas pensé à prendre le protège pluie du Népal) mais nous ne sommes censées avoir que 5 minutes de marche pour atteindre le logement alors je cours en espérant que cela fera l'affaire. Bon, on galère un peu à trouver la bonne entrée alors on y arrive finalement au bout d'une dizaine de minutes. Mais tout va bien, le passeport est sec.
On sonne, un homme âgé nous ouvre la porte. Pendant un temps on se regarde tous les trois sans rien dire. Il a dû être surpris de voir ces deux jeunes filles dans son village perdu dans la nature. Nous avons en effet vu si peu de jeunes dans le coin. Alors le vieil homme s'esclaffe de rire et nous propose enfin d'entrer avec un "Hallo, Wilkommen!". On se rappelle enfin que les autrichiens parlent Allemand... "Danke serh!". Il nous présente notre "chambre économique" et nous sommes ravies. Un lit XXL, pas de risque que Mathilde se prenne un bras pendant la nuit, une superbe salle de bain, une télé, une table et un canapé. On en voulait pas plus. On s'allonge une heure sur le lit, épuisées. Je m'endors alors que ma cousine prend sa douche.










Vers 17h nous redescendons dans le village pour visiter. Avant de sortir, M. Juen nous interpelle et nous tend deux cartes. Des cartes afin d'utiliser tous les transports des environs gratuitement ainsi que (Mathilde demande confirmation) des remontées mécaniques que nous avons aperçues un peu plus tôt. Quelle chance! Nous ignorions que celles-ci étaient inclues dans le prix de l'hôtel (qui n'était pas si cher). Alors comme ça nous n'aurons pas seulement droit à "l'exceptionnel petit déjeuner" mais également à ce pass ?? Notre hôte en profite pour nous demander si nous sommes sœurs jumelles. Il a en effet dû lire le formulaire d'arrivée avec les mêmes noms et dates de naissance. Non non monsieur, nous sommes cousines, cousines jumelles. Il ne nous croit pas.
Comme nous sommes le 15 août tout est fermé dans le village. Une fête se déroule pourtant sur la place principale, les gens sont en tenues traditionnelles. On en profite pour prendre un chocolat chaud dans le bistro du coin. 3€50, presque autant que le thé ! Ça nous réchauffe pour un temps. Mon mal de gorge ne s'arrange pas, il pleut toujours. Notre hôte nous a très gentiment prêté son parapluie. Décidément, sa bienveillance nous touche. On rentre rapidement, Mathilde mange puis prend sa douche. Le temps que je termine la mienne elle dort déjà profondément, bercée par le dessin animé en allemand qui passe à la télé. Il est 19h30.












Mardi 16/08/2022

Réveil à 8h30 après près de 13h de sommeil. Mathilde commence à avoir un peu mal à la gorge aussi. Moi j'ai les sinus pris, un mal de crâne et les muscles engourdis. Mais cela ne réduit pas notre motivation. D'autant que nous commençons la journée avec le fameux petit-déjeuner ! Je pense qu'hier soir nous nous sommes couchées tôt afin d'arriver au plus vite à ce moment ;) Alors nous nous préparons et descendons à la cuisine/salle à manger du rez-de-chaussée. Deux couples sont déjà installés à leur table. Notre hôtesse, Mme Juen que nous rencontrons pour la première fois, nous présente la notre. Miam. Il y a déjà beaucoup d'aliments mais elle nous rajoute encore de la charcuterie, du café, des yaourts, du jus d'orange, du fromage... et dévoile des œufs en soulevant de petits bonnets. Elle s'assure plusieurs fois que nous avons tout ce qu'il nous faut. C'est parfait Madame! Je commence par du salé. Tartine au beurre, poivron, jambon, fromage. Puis bretzel beurre, salami, fromage. Etc etc. Puis je termine par le sucré. Tartine de Nutella, marbré au chocolat. Ça y va. Comme on n'a pas de repas pour le midi on décide de se lâcher et d'en faire un brunch. Quand la dame revient vérifier que tout va bien, elle nous propose de prendre le reste de pain et de confitures, jambons, fromages pour la journée. Ce que nous faisons avec grand plaisir! Puis nous lui demandons, ainsi qu'à son mari, de bonnes idées de randonnées. Tout l'échange se fait en allemand, c'est Mathilde qui assure la traduction. En réalité, les restes de néerlandais me permettent de comprendre un peu aussi, mais je suis incapable de parler. Tout ce que l'on retient finalement c'est : prendre le bus, deuxième arrêt, marcher, ne pas aller en bas ? Bref, on verra bien. En remontant dans notre chambre, nos lits sont faits. Merci...





Avant de prendre le bus de 10h16 on montre la feuille des horaires à notre hôte. Il nous pointe du doigts l'arrêt où l'on doit s'arrêter. Ce n'est pas du tout le deuxième, il s'agit du quatorzième. Ça commence bien. Alors nous sommes parties. Le bus est bondé de monde. Je ne me sens pas bien. Nous restons debout. Il y a probablement une fête juive ces jours-ci d'ailleurs, à la vue du nombre de croyants que nous croisons tout au long de la journée, à moins qu'il n'y ait une communauté dans le coin. Nous arrivons à destination vers 10h50, au quatorzième arrêt.
On suit la foule. En levant la tête nous apercevons des télécabines. On se regarde et l'on comprend instinctivement que nous allons évidemment en prendre une. Nous espérons que le pass marchera. Il y a du monde ici! La station de Ischgl semble être très importante. Nous montons dans la cabine n°41. Un panneau indique qu'il y a deux arrêts. Alors c'est donc ici que nous devons aller jusqu'au deuxième stop ?! Compris. Nous passons de 1300m d'altitude à 2300m.









De là-haut, nous sommes émerveillées face au paysage. Des montagnes à perte de vue, des couleurs changeantes selon l'endroit où nous posons les yeux. Un beau ciel bleu, parsemé de nuages blancs purs. Il y a de multiples sommets qui s'élèvent autour de nous, certain surmontés d'une croix en bois. Une attire particulièrement mon œil. Hors elle ne s'élève qu'à 2879m et nous, nous souhaitons passer les 3000. Nous en repérons donc une autre à gauche.








Nous sommes épuisées et décidons d'emprunter un télésiège pour s'avancer. Et pourquoi pas? A l'arrivée nous prenons une photo devant le logo de la station. Puis nous partons à gauche vers la croix. À peine 5 minutes plus tard nous nous arrêtons. Nous ne sommes pas sûres en effet de pouvoir atteindre cette deuxième croix sans devoir l'escalader. Et hors de question de prendre de risques alors nous faisons demi-tour et prenons le chemin vers la croix de 2879m, à droite. Celle-ci est atteignable. Elle nécessite selon les panneaux une marche de 45 minutes. On la voit et elle paraît si proche.









Avec Mathilde nous grimpons un petit chemin parallèle. Celui-ci marque l'exact frontière entre la Suisse et l'Autriche. Hop, un pieds en Suisse, un pieds en Autriche, un pieds en Suisse, un pieds en Autriche. Et puis l'on s'arrête à nouveau. Je suis à bout de souffle, j'ai mal à la tête, Mathilde a les muscles tout engourdis. On se pose dans le godet d'une pelleteuse et on reste là une dizaine de minutes. Les gens ont l'air de trouver ça drôle. On hésite à s'allonger totalement et faire une sieste mais le fond du godet est rempli d'eau. Alors on finit par se relever et reprendre le chemin.










Au bout d'une vingtaine de minutes, d'un peu d'escalade, de descentes et de montées, nous atteignons la croix repérée. L'endroit est si époustouflant et nous avons si peu d'énergie que nous nous arrêtons là à nouveau. Et que l'on ferme les yeux, allongées sur l'herbe et les rochers. Peu importe que le lieu ne soit pas si confortable, le soleil traversant les 20 degrés extérieurs nous apaise rapidement. Tout semble aller au ralenti et pourtant le temps passe si vite. Il est 14h. Être là, faces à la nature, attentives au bruit des marmottes, des oiseaux et des insectes nous ramène à nouveau à notre condition d'humain. Si petit. Si petit... Et que c'est bon parfois de se faire remettre à sa place.






Alors on finit par redescendre et l'on emprunte un second télésiège pour rejoindre la Suisse. On en prend un troisième pour remonter plus haut. Bref, on fait la comparaison entre toutes les remontées mécaniques des environs. Je pense que ma préférée est celle orange, qui passe de l'Autriche à la Suisse. Il s'agit de la plus longue. À notre grand étonnement, notre pass est valide partout. Il n'y a qu'une seule fois où il refuse de marcher et un gars est obligé de nous ouvrir la porte via sa télécommande. Mais c'est vrai que cette carte de la région s'avère extrêmement pratique. Et si inespérée... c'est fou la chance que l'on a. D'autant que Mathilde ne semble plus avoir la force de marcher du tout. Elle a chaud, froid, mal. Je la force à prendre enfin un Doliprane ahaha Le mien m'a fait du bien. Quoi qu'il en soit on y va molo, ça ne sert à rien de gâcher l'aventure autrichienne par un malaise.
Il est 15h30, on s'assoit sur un espace plat et vert. On ressort enfin nos pains du matin. Mathilde a hâte de goûter son petit pot de caramel récupéré du petit-déjeuner. Moi je commence avec un pain bretzel. Je pense que manger nous fait beaucoup de bien sur le moment. Nous n'avions absolument pas la sensation de faim, mais cela nous redonne de l'énergie. Mathilde se sent déjà mieux. En revanche elle fait un peu plus la tête lorsqu'elle se rend compte que le pot ne contient pas du caramel mais du pâté. On s'y met à deux pour le finir. Ce n'est pas mauvais. Il est 16h, on entame une sieste d'une heure.












Je me réveille enfin et pars en fou rire en découvrant le visage de Mathilde totalement rougi par le soleil. Comme deux grandes touristes aveuglées par la fraîcheur nouvelle et la pluie du pays, nous n'avons pas emporté nos chapeaux et nos crèmes solaires. Cela fera également bien rire nos hôtes à notre retour. À 16h56 nous décidons de nous lever et de rejoindre les télécabines. 16h58, face à l'entrée, ma cousine remarque le panneau "Last round, 5pm", autrement dit, dernier tour des télécabines à 17h. Il est 16h59 quand nous entrons dans la cabine. Quelle chance je vous dis, quelle chance! On se répète quotidiennement qu'une bonne étoile nous parraine. D'autant qu'en bas le bus arrive en même temps que nous, nous offre une place assise et nous sommes de retour à la maison pour 18h.






Ce soir est le dernier soir en Autriche, et le dernier soir du périple dans sa globalité. Déjà ?... Alors on prend nos douches, je sèche mes cheveux, et nous sommes parties. Hors de question de ne pas respecter notre rituel de fin de séjour : petit restaurant du coin. Nous optons pour le bistrot dans lequel nous avions pris des chocolats chauds à notre arrivée. Nous avions pensé à une fondue initialement, mais le seul restaurant en proposant impose un prix de 28€/personne. Surtout, nous n'avons vraiment pas l'appétit pour un tel plat. Alors nous nous rabattons sur des soupes locales.
Comme les autrichiens mangent tôt nous ne sommes pas sûres que la cuisine soit encore ouverte. En effet, la serveuse nous dit qu'elle est seule et que ça l'arrangerait que nous prenions des soupes. Avec plaisir Madame, nous en parlions justement ! J'opte pour une soupe aux crêpes à 3€40. Et Mathilde une soupe au paprika à 6€80. Nous sommes ravies de nos choix, toutes deux sont succulentes. Et nous les partageons pour en profiter doublement. Comme nous n'avons pas fait d'excès, nous nous autorisons un dessert. Quel dessert ? me direz-vous. Une glace, évidemment. Deux boules au chocolat pour Mathilde et une pour moi. Une? Ne vous inquiétez pas, j'ai avant tout dégusté un excellent gâteau aux pommes. Incroyable. Décidément, j'aime beaucoup l'idée de goûter les spécialités des pays visités. Je suis déçue parfois (comme la viennoiserie à Ljubljana, goût pétrole) mais c'est en général une très bonne découverte !

À la demande de ma tante, voici d'ailleurs le classement finale des glaces du voyage 😂 :
1/ Boules chocolat/noisette à Bogliasco, Italie (glace à la noisette spectaculaire, et paysage d'autant plus féérique)
1 ex æquo/ Boule dark chocolate à Pula, Croatie (vraiment incroyable, je ne sais pas comment vous la décrire).
2/ Boule dark chocolate/myrtille à Ljubljana, Slovénie.
3/ Boule noisette à Divača, Slovénie.
4/ Boules chocolat/citron à Gênes, Italie.
5/ Boule chocolat à Fažana, en Croatie.
6/ Boule chocolat à Kappl, Autriche.
7/ Boule vanille à Budapest, Hongrie (dans la brioche).
8/ Boule orange à Pula, Croatie (regrettable).
Hélas, je n'ai pas les adresses exactes.






La grande gagnante ex aequo, dark chocolate à Pula 🍦😍 : 




On prend ensuite le temps de sortir nos téléphones et d'entamer un compte-rendu final. Mon téléphone filme, celui de Mathilde fait un enregistrement audio. On retrace tout notre parcours, on se rappelle les petites galères, les grandes surprises. 




On se rend compte de la chance que l'on a d'effectuer un tel voyage. De l'audace aussi, de partir ainsi sans savoir où nous terminerons. Je remercie Mathilde d'avoir fait partie de ces souvenirs à jamais gravés en ma mémoire. Je la remercie d'avoir été une acolyte hors pair, d'avoir partagé mes fous rires et en avoir souvent été à l'origine. Je remercie la vie pour l'aventure vécue, et surtout vécue sans problème majeur (nous n'avions pas d'assurance voyage!!!). Je suis reconnaissante envers les hasards qui l'ont rendu encore plus palpitante. Le camping en Italie, le Airbnb en Hongrie, l'hôtel familial en Autriche. Tout n'était qu'une décision de dernière minute, une décision instinctive mais bel et bien décisive. Nous avions planifié suffisamment pour nous laisser porter sans crainte par ce qui restait encore d'incalculé. Je me rappelle cette journée en Scooter en Italie, cette liberté ressentie. Je me rappelle ce prêt de vélo à Divača, cette ascension dans les collines et ce retour avec un pneu crevé. Je me rappelle ce soir là en Croatie où nous avons été ramenées par un groupe d'allemands alors qu'ils fêtaient leur première soirée dans le pays. Je me rappelle cette après-midi à Ljubljana, passée dans un cinéma à regarder les Minions en slovène car les vélos de la ville ne marchaient pas. Je me rappelle cette nuit au Sziget Festival, sur l'île de la Liberté, à danser jusqu'à ne plus en pouvoir. Je me rappelle enfin cette escapade dans les montagnes autrichiennes et suisses, facilitée par un pass que l'on espérait même pas. Je me rappelle de tout ça et de tant d'autres instants encore. Une infinité de moments si précieux, si révélateurs, si formateurs.































Dès le début de cette rétrospection je sens les larmes monter. Une prise de conscience qui surgit à l'improviste et l'émotion qui me prend tout à coup. Un nouveau chapitre se ferme. Et ce qui est beau, c'est important pour moi de l'écrire, c'est que je n'ai même pas envie de le recommencer. Il n'y a aucun regret, aucune nostalgie, tout a été parfait du début à la fin et rien n'a à être repris. Pendant longtemps, dès qu'un beau passage de ma vie prenait fin je m'empressais de le regretter, je ressentais ce manque. Aujourd'hui je ressens moins ce vide car l'instant que m'offre le présent est vécu pleinement. Mon retour en France et avec mes parents est une nouvelle aventure que je croque à pleines dents. Mon départ pour Lille et ma rentrée universitaire en sera une autre. J'accepte que tout est éphémère, tout a son temps, son sablier, et c'est sûrement ce qui rend ces souvenirs d'autant plus mémorables. Alors j'accepte. Je prends le temps qu'il me faut pour accepter...

La vidéo s'éteint involontairement alors que quelques larmes finissent par couler sur mes joues et que je cache mon visage de mes mains. On en rigole avec Mathilde. On reprend l'enregistrement, la serveuse passe plusieurs fois nous demander si l'on a besoin de quelque chose. Tout va bien, "Vielen dank gnädige frau". La vidéo s'arrête à nouveau (toutes les 32min24) alors on reprend à plusieurs reprises. Aucune minute d'enregistrement n'est perdue.
Au bout d'une heure trente la nuit est tombée, nous commençons à fatiguer et décidons d'aller nous coucher. Nous remontons au logement, laissons un mot à nos hôtes pour les prévenir que nous prendrons le petit-déjeuner à 8h le lendemain et dormons sans plus tarder. Demain soir, je m'endormirai chez moi.


Mercredi 17/08/2022

Ce soir, je ne m'endors pas chez moi. Après un nouveau petit déjeuner "exceptionnel" nous disons au revoir à nos hôtes et prenons le bus de 9h10. Puis le train de 10h33. Rapidement, nous prenons du retard, je loupe ma correspondance pour Dijon, décide de suivre Mathilde jusqu'à Lyon, il a de la pluie, des orages, je loupe une nouvelle correspondance pour Aix car un arbre bloque les rails. Il est 19h, je suis dans l'incapacité de rentrer à Toulon. Ça fait partie de l'aventure... Sur le moment je suis seulement énervée de faire des frais supplémentaires. Mais je prends mes écouteurs, choisis une playlist aléatoirement, mange ma banane autrichienne et mes pains jambon beurre ou Nutella du matin, lis le message d'un ami et le sourire revient sur mon visage. La décision est prise de rester à Lyon pour la nuit et je suis magnifiquement bien accueillie chez mon oncle et ma tante. Nous ne sommes jamais seules au long de ces voyages. Quelle chance encore une fois. Merci ma bonne étoile. Ma cousine avait d'ailleurs passé commande de légumes et de fruits. Nous sommes servies! Merci, merci. Nous sommes ravies d'échanger sur ces 3 semaines passées et si fières de montrer nos trésors de guerre. Il est 22h30, je m'endors sans plus tarder.








 (on dirait 2 enfants ahaha)




Jeudi 18/08/2022

Ce matin, lever 8h. Que c'est bon de se lever en famille. Petit-déjeuner, dernière banane autrichienne, Praluline de Lyon offerte par la grand-mère 😋 Succulent. Je pars à 8h37 et prends mon 1er train à 9h06. Arrivée à Marseille je prends mon dernier train du périple à 11h02. Direction La Garde, la maison, les parents.






Notre périple prend fin et le fait de la plus belle des manières (avec 55€ de frais supplémentaires tout de même ahaha). Je tourne la page et suis prête à entamer un nouveau chapitre ... ;)



À tous ceux qui ont suivi notre épopée, petits et grands, je ne saurais que vous conseiller ces pass interrails. Certes nous sommes passées par quelques petites galères de correspondances, de retards, de frais de réservations, mais le voyage en lui même en vaut largement la peine. Comment se rendre compte de la chance de vivre de si beaux moments s'il n'y a aucun effort fourni pour en vivre ? Il y a aussi les longs trajets en train (après tout c'est le principe d'interrail) mais il suffit d'une bonne occupation (comme écrire un journal de bord!!!) pour que le trajet passe à une vitesse folle. Étonnament j'ai très peu de souvenirs des trains tant j'étais plongée dans l'écriture.
À tous ceux qui vont sur leur 18 ans plus précisément, tentez votre chance pour obtenir ces pass gratuitement via le concours DiscoverEU, lancé par l'Union Européenne. En bénéficier nous a permis de voyager dans 6 pays sans réel frais de voyage. Nous avons tout de même dû financer les logements, la nourriture et les loisirs. Pour vous donner une idée, nous en avons eu chacune pour un peu moins de 1000€ au total (pour 18 jours). Comprenant le billet d'entrée au Sziget festival notamment ;) Encore une fois, cela n'a pas été vécu comme une charge mais comme une opportunité de mériter encore plus le périple après avoir travaillé pour récupérer les fonds nécessaires. L'expérience en elle-même est l'occasion d'en apprendre plus sur les autres, sur le monde, sur soi et je la souhaite absolument à tous.

Merci, encore merci, et à très vite pour de prochaines aventures 😘



Commentaires

  1. Tellement chouette ce dernier et long post sur la dernière étape en Autriche et plus largement sur le bilan. Je suis super fière de vous deux pour cette réalisation. Qu’elle vous donne envie de
    Vivre d’autres aventures ensemble ! Bisous. Flore.

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    1. Merci beaucoup Flore pour ton message. Je pense aussi que ce n'est que le début de nos aventures à deux ;) Le Sziget festival nous attend l'année prochaine ahaha Je rigole...

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