East Africa 🌍 KENYA 🇰🇪 - 3 - Nairobi, enfin !

EA - KENYA - 3 - NAIROBI, ENFIN !

05/06/2024, Nairobi, Kenya.



Aujourd'hui, réveil à 7h30 pour un petit-déjeuner à 8h sur la terrasse du haut. Nous avons recontacté Nicholas qui viendra nous chercher avec sa voiture vers 8h40. Très vite, nous nous rendons compte que le petit-déjeuner aura du retard et décalons à 9h le départ.






Le jus de fruit fait beaucoup de bien ! Ainsi que le café, la salade de fruits, les toasts, l'œuf et les saucisses au bœuf. Parfait pour commencer la journée. Mathilde apprécie un peu moins les "arrow roots", un amidon obtenu à partir des rhizomes de plusieurs plantes tropicales. On en profite pour prendre toutes les trois nos comprimés anti-paludisme. D'ailleurs, je suis plutôt rassurée car je ne sens pas d'effets indésirables. La plupart des témoignages que l'on a reçu exprimaient des douleurs au ventre, des migraines, etc. Pour l'instant, rien de tout ça. Parfois, je ressens comme une brûlure à l'arrière de mon bras gauche. Je réponds à grand-mère que je ne la ressens en effet qu'à mon bras gauche et elle dit "ah, le côté du cœur". Mathilde rigole. Super rassurant 👍


Dernières préparations, antimoustique, crème solaire, eau. 9h, nous retrouvons Nicholas ! Je lui avais demandé le prix de 1200 schillings kenyans (9€) pour nous emmener au centre des giraffes. Il m'avait demandé 2000. Évidemment, j'ai refusé (c'était le double d'un uber). Il m'a dit OK pour 1200. Puis dans la matinée, j'ai fini par comprendre qu'il proposait 2000 pour nous emmener au centre, nous y attendre, et nous ramener en ville ! Ce qui était en fait très arrangeant ! Suite à ce malentendu, nous l'avons donc payé plus cher, et il est resté avec nous toute la matinée.


Le plan était donc de visiter le centre des girafes, à près d'une heure de la ville de Nairobi. Sur la route, nous sommes passées devant la "maison d'Etat" qui est le domicile du président ainsi que le lieu de quelques offices du gouvernement. Nous avons découvert la façade de certaines églises, des cimetières verdoyants, le parc national de Nairobi. Nous avons découvert le plus grand bidonville du Kenya. Et c'est impressionnant. Notamment le contraste marqué avec des maisons en dur tout autour. 








Nicholas semble conduire prudemment malgré les coutumes locales. Quelques policiers font la circulation. C'est toujours aussi étonnant de rouler sur la voie de gauche. 


Vers 10h, nous voici au centre des girafes. Là, nous nous lavons les mains, payons dix euros l'entrée et récupérons de la nourriture pour ces bêtes si élégantes. Le centre, du moins, la partie qui nous est accessible, est vraiment petite. Nous passons sur une passerelle seulement, qui nous rapproche des girafes. Celles-ci sont splendides. J'en vois une loin qui commence à galoper. Je la trouve si majestueuse. Je mets un granulé entre mes doigts et une giraffe sort sa langue pour le choper. Je réitère l'action, la girafe semblant insatiable. Lorsque Mathilde s'approche à son tour, la girafe n'attend pas et met toute sa langue dans le pot sans lui laisser le temps de lui donner un granulé à la main. C'est assez comique. Grand-mère n'ose pas trop s'approcher, elle nous prend en photo.




















En sortant, nous passons par la boutique de zoovenirs et Mathilde tombe sous le charme de deux carnets. C'est vrai qu'ils sont beaux.


Nous retrouvons Nicholas qui nous prend en photo devant l'entrée. J'ai l'impression que nous allons être très clichées. Mais bon... si cela peut apporter des souvenirs à grand-mère et une idée de nos journées à la famille, qu'il en soit ainsi.


La prochaine étape est un marché Masaï non loin du centre. Nous l'avions repéré en arrivant. Je m'attendais à un marché en plein air mais celui ci est couvert. Je suis un peu mal à l'aise, le lieu me semble superficiel, essentiellement touristique. Nous sommes accueillies par deux jeunes hommes en tenues traditionnelles Masaï. Ils nous proposent un certain prix pour prendre des photos avec eux. Nous déclinons poliment. Je suis de plus en plus inconfortable avec la situation. On a décidément des têtes de touristes avec une richesse ambulante. Et nous ne sommes pas au bout de nos peines.


En entrant dans le marché, un homme vient à notre rencontre et nous donne un panier chacune. "Take take, after we negotiate". Il nous met un peu la pression et je n'aime pas ça. C'est comme si nous allions le décevoir si nous ne prenions rien. Au début, mon panier reste vide. Puis, nous prenons chacune 1, 2 ou 3 petits bracelets en perles. Histoire d'avoir un souvenir commun. Je prends ensuite trois cartes postales. Je tombe sur un petit éléphant sculpté et je le rajoute aussi au panier. De son côté, Mathilde repère de jolies sculptures de visages Masaï. Grand-mère achete une belle toile de peinture représentant des Masaï sur un fond vert. C'est vrai que la toile est belle. J'en prend une un peu plus petite, sur fond blanc. Évidemment, tout cela est du toc et des produits faits à la chaîne. Je me dis que nous en aurons probablement pour 30€ au total.








Lorsque nous semblons avoir fini, le gars nous dit qu'il est temps de négocier. Commence alors une scène digne d'un grand sketch en comédie club. Nous nous dirigeons vers une salle tout au fond du magasin. L'homme passe derrière le comptoir, nous prie de bien vouloir nous assoir. Grand-mère sort son carnet et son stylo (un stylo Institut Pasteur noir, retenez le bien). C'est l'heure des négociations.


Le négociant vide nos paniers sur la table et analyse attentivement chacunes de nos trouvailles. Là commence son grand jeu d'acteur. Il note sa première estimation. Roulement de tambour... 38 000 schillings kenyans ! On utilise le taux de change. Cela revient à 280€. J'éclate de rire mais il a l'air très sérieux. Ho merde. On fait des têtes choquées avec Mathilde. Grand-mère tient toujours son stylo à la main, sans comprendre grand chose. Je propose le prix de 4200 schillings, soit 30€. C'est à lui de faire une tête choquée. Quel bon acteur ! Il sort une grande tirade sur la splendeur de ces peintures qui sont les fruits d'un artiste local Masaï, et de ces sculptures en ébène ! En ébène vous imaginez ?! Alors il baisse le prix à 32 000 schillings (230€). Et nous, on est toujours choquées. On explique la situation à grand-mère. On lui dit que c'est n'importe quoi, que c'est une énorme arnaque. Qu'on ne payera jamais cela ! Elle nous rétorque que l'on ne se rend pas compte du travail derrière ces objets et qu'elle est prête à rémunérer les artistes. J'ai vraiment envie de rigoler mais je vois bien qu'elle est sérieuse elle aussi. Elle finit par nous dire qu'elle est prête à donner 100€. L'homme insiste sur 200€, puis 180€. Nous on en démord pas. Grand-mère non plus. On refuse à maintes reprises. Puis il stagne le prix vers 150€. Il nous reexplique que c'est pour la communauté Masaï. Que ça vaut plus que ça. Et puis, alors qu'il ne parlait déjà pas très fort dans cette salle au fond du magasin, il se met carrément à chuchoter. 


Monsieur nous demande de le payer personnellement pour qu'il baisse le prix auprès de la caisse. En somme, qu'on le corromp pour payer moins ensuite. Pardon ?! On rectifie le tir et lui assurons qu'il n'aura rien derrière le dos de la caissière. Il nous redemande plusieurs fois si on parle anglais et si on comprend bien sa proposition. Et nous lui réaffirmons que nous comprenons très bien et qu'il doit baisser le prix et rester fair. Grand-mère, voyant que l'on s'enlise, finit par s'exclamer avec le cœur "Mais je veux payer 100€ enfin, je peux quand même faire ça pour l'Afrique !" (😭🤣) J'ai cru rêver. Bref, on a réussi à faire descendre le prix jusqu'à 75€, puis grand-mère a serré la main du négociateur. Misère. À la fin, le gars est revenu me voir pour me dire "C'est vraiment pas cher, mais c'est seulement parce que votre grand-mère a beaucoup de petits-enfants !" (Parce que grand-mère était trop fiere de le lui dire) Et puis il s'est tourné vers grand-mère, et, dernier coup de maître, il lui a demandé de lui donner son stylo. Eh oui, le fameux stylo noir de l'Institut Pasteur. A peine grand-mère l'avait elle sorti de son sac que le négociant le lui avait pris. Il a dû mal interpréter la valeur de ce stylo. Comme dans une situation symétrique avec grand-mamou.


On a retrouvé Nicholas et sommes parties. Grand-mère aurait bien voulu visiter une église, mais celle conseillée par Nicholas était encore loin. Or nous avions fait beaucoup de route et souhaitions manger et nous poser au musée national de Nairobi. 







Après un retour par la même route, notamment par le bidonville, nous arrivons finalement au Musée National de Nairobi. Nous avons découvert qu'une conférence scientifique internationale avait lieu actuellement au musée. Près de 400 personnes étaient attendues ce midi ce qui nous vala d'être conseillées de prendre un certain repas à base de viande de bœuf, de mélange de maïs, pomme de terre, petit pois, et de naan. La dame nous a également ajouté du poisson pané et des frites. Un buffet carrément ahaha On a bien mangé ! Du 6 au 8 (juste lorsque nous serons en excursion dans le parc naturel d'Amboseli) aura également lieu un festival international de la culture.


Après ce bon repas, un thé et des cafés, nous décidons de visiter le fameux musée. Mathilde n'a qu'une envie, faire une sieste ! Hélas, pas de matelas à l'horizon. Le musée ne m'a pas beaucoup marqué en lui-même. Peut-être la partie sur l'histoire du Kenya. En trois parties : avant, pendant et après la colonisation. C'est quand même fou à quel point ça a pu marquer le rythme d'un pays. Nous avons également apprécié les explications sur les cycles de la vie d'un kenyan dans la culture traditionnelle, notamment Masaï. En commençant par le bébé, qui n'est considéré que comme un étranger jusqu'à la cérémonie du prénom. Une cérémonie au long de laquelle un prénom lui est donné et définit enfin son identité, son appartenance, et même le climat sous lequel il est né (prénom spécial pour les bébés nés pendant une pluie par exemple). Après l'enfance vient la jeunesse, et les jeux ou responsabilités qui y sont associés. Puis la période adulte, lors du mariage (pour la femme, le plus tôt possible dès qu'elle a ses règles). Et enfin, l'âge senior. 


Nous sommes également tombées sur une exposition sur les abeilles et c'était assez comique. Un contraste assez important avec le reste bien que nous comprenions que celles-ci sont importantes pour les plantations, notamment de café, au Kenya. Ah si ! J'ai également été marquée par une exposition co jointe entre le Kenya et Oman, qui m'a rappelé de jolis souvenirs d'un voyage passé. Enfin, de multiples animaux empaillés étaient exposés, partant du lion au léopard, du porc-épic aux têtes de buffles. 















Le musée visité de fond en comble, nous avons rejoint un chemin qui descendait le long d'un parc extérieur (notamment le passage pour la paix) pour rejoindre le centre ville sans passer par les routes et le trafic. Le parc était très beau, nous avons enfin pu respirer un relatif air frais. La ville est si polluée ! Lorsque nous arrivons au fond du parc, devant la sortie, celle-ci est fermée. Ho non ! Grand-mère a pourtant commencé à montrer des signes de fatigue et il faut désormais tout remonter... Je regarde l'heure, il est 17h26. Le musée ferme à 17h30. Peut-être les portes du parc ferment-elles à ce moment là ?! Un gars de la sécurité nous fait signe de remonter vers la sortie principale, au centre du parc. Constatant le temps filer, je marche plus vite en me disant que je pourrais prévenir à temps si jamais les portes fermaient. Je repense à l'anecdote où Mathilde et ma tante se sont trouvées bloquées dans le parc de la tête d'or, ou moi dans un grand temple au Népal. Bref, pas très envie de réitérer l'expérience. Heureusement, j'aperçois d'autres personnes dans le parc. Grand-mère fait une chute et nous prenons vraiment peur. Ho non ! Lorsqu'elles finissent par me rejoindre, nous réservons un uber pour rentrer à l'hôtel. En attendant, nous tapons la discussion avec un gardien qui est là. On a toujours de drôles de réactions quand nous expliquons que nous sommes deux cousines jumelles avec leur grand-mère. 


En parlant de cela, c'est assez drôle car les gens appellent grand-mère de différentes manières. Mama, Mom, Old Lady, etc... Nous, comme nous devons tout traduire à et de grand-mère, nous disons "Grandma says..." "Grandma wants to know..." On fait comme on peut ahaha

















Le chauffeur du uber est moins parlant que Nicholas, mais très vite nous arrivons à l'auberge. Youpi, le lit fait du bien ! Nous profitons de deux heures de pause, une bonne douche, avant de prendre notre repas sur la terrasse de l'hôtel. 




Le repas était vraiment délicieux ce soir. Nous avons commandé des samoussas, une petite salade pour grand-mère et des arrow roots frits avec des onions. Grand-mère a pris de la glace à la vanille et nous deux des salades de fruits. Top pour faire de beaux rêves !


Demain, réveil 5h45 pour l'excursion au Parc Amboseli ! 



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