East Africa 🌍 KENYA 🇰🇪 - 4 - Découverte du parc Amboseli

EA - KENYA - 4 - DECOUVERTE DU PARC AMBOSELI

06/06/2024, Kimana, Kenya.



Je suis assise dans le van de David, notre guide pour le parc d'Amboseli, au sud du Kenya. Nous parcourons la route principale entre Mombasa et Nairobi. Nous sommes entourés de verdure. Il y a une colline plus loin à droite. Nous passons à côté de vaches et leur propriétaire. C'est déjà le retour... Je prends dès lors le temps d'écrire sur ces deux derniers jours splendides au sein du parc d'Amboseli.






Jeudi 6 juin 2024, nous nous sommes réveillées de bonne heure dans notre chambre de l'auberge Kwheza à Nairobi. À 6h du matin, nous avons entendu toquer à la porte et découvert notre petit déjeuner. C'était assez drôle de prendre notre premier repas de la journée au lit. Sur le plateau, une salade de fruits chacune, un jus de fruit, du café, du pain de mie.

Nous fermons nos bagages, grand-mère ne retrouve pas sa laque, se plaint de nouveau de la fuite d'eau dans notre salle de bain et du fait que l'on ne nous ai pas apporté de serpillière. Puis nous descendons rencontrer David, notre guide pour les trois prochains jours. J'ai eu l'occasion de récupérer son contact par l'intermédiaire d'une camarade espolienne partie en échange universitaire à Nairobi cette année. Il m'a semblé tout de suite très bienveillant.

Nous lui apprenons que nous devons retirer ou changer de l'argent pour avoir du cash en schillings kenyans. Il semble réfléchir, il est tôt et peu de commerces sont ouverts. Nous montons finalement dans le Van, grand-mère est à l'arrière. David nous arrête devant une sorte de marché intérieur que lui appelle supermarché. Nous le suivons avec Mathilde et laissons grand-mère dans le camion. Notre guide parle à un homme dans une petite case (1m2). Il est en mesure de nous donner du change. Hélas, nous avons oublié les dollars dans la voiture car David nous avait parlé d'ATM et non de change. C'est Mathilde qui retourne donc au Van, David la suit pour lui ouvrir le coffre avec son outils spécial anti-vol ou anti-ouverture involontaire. Puis ils me rejoignent et nous sommes en mesure d'échanger suffisamment d'argent pour les jours à venir. Les billets sont assez beaux. Certains intègrent des photos de jeunes écoliers sur des ordinateurs. D'autres des photos d'athlètes.




Après avoir repris de l'essence et acheté de l'eau, c'est enfin l'heure de prendre la route vers Kimana et le parc d'Amboseli ! Le van est plutôt confortable mais les ceintures ne sont pas rassurantes. Il faut forcer dessus pour les agrandir et pouvoir s'attacher. Je n'ai pas très envie de tester ce que ça ferait si nous avions un accident ahaha. Il y a 7 places à l'arrière. Nous avons donc de la place.

Sur la route, nous passons à travers de multiples paysages. D'abord, nous faisons des kilomètres dans la ville de Nairobi et sa périphérie. David nous explique, là la zone résidentielle, là la zone industrielle. Petit à petit, le paysage verdit. Il y a des vaches, des moutons et des chevres sur le côté. Ou parfois sur la route. Je trouve les alentours de plus en plus splendides. Nous entrons dans les terres Masaï. La couleur de leurs vêtements, rouge le plus souvent, contraste fort avec le vert du paysage. On dirait un tableau.
David nous explique pourquoi les Masaï portent ils de grandes écharpes rouges en tenues. C'est afin de prévenir une attaque d'animaux sauvages. Ils sont en mesure de lancer loin le drap pour attirer l'attention de la bête, notamment par sa couleur. Nous passons à côté d'imposantes fourmilières, de cultures en tous genres (Onions, café, thé).

Malgré tout, nous respirons l'odeur des voitures et des camions. Nous sommes en effet sur la route principale liant Nairobi à Mombasa, porte d'entrée sur l'océan. David nous explique que le Rwanda, la RDC ainsi que l'Ouganda n'ont pas d'accès direct à l'océan et passent donc par cette route afin d'intégrer les grosses voies maritimes. Nous sommes donc en fil indienne sur cette voie limitée à 80km/h, une voie unique si l'on peut dire. Les voitures dépassent par la droite, sur la route en sens inverse. Cela fait que nous avons parfois de pleine face un camion. Et il faut se redresser sur notre voie dès que la situation le permet. C'est impressionnant au début mais j'ai décidé de faire confiance à David. Étonnement, grand-mère semble également lâcher prise. Elle est captivée par son téléphone et ne fait que peu de remarque sur cette conduite. Plus tard, elle se montrera surprise lorsque nous lui apprendrons que le trajet a duré cinq heures. Je suis également assez déconcertée par le contraste entre la nature si belle et les câbles électriques, les usines en plein milieu du paysage.

120km plus tard, c'est l'heure de faire enfin une pause. Il s'agit d'un arrêt spécialement prévu pour les touristes et c'est assez déconcertant. Nous découvrons un parking essentiellement rempli de jeeps. Notre guide nous apprend qu'il lui est demandé de ne pas nous arrêter à d'autres endroits sur la route pour motifs sécuritaires, seulement ici. Personnellement, je ne me suis encore jamais sentie menacée depuis notre arrivée mais si ce sont les ordres...








Nous retombons dans le même schéma où des coursiers nous abordent pour nous encourager à acheter des souvenirs. Nous rigolons devant grand-mamou en nous demandons si les souvenirs sont en ebène.

Je commence à avoir horreur de ce sentiment de devoir acheter du matériel inutile. Cette atmosphère touristique est extrêmement malaisante. Il y a une supérette spécialement conçue pour vendre des produits importés tels que des tablettes de chocolat, des barres de Mars ou de M&Ms, du Coca Cola. Tout ce qui pourrait permettre au touriste riche de retrouver ses codes.

Avec Mathilde et grand-mère, nous optons pour un café. La dame nous demande "café blanc ou noir ?" et nous ne comprenons pas bien mais répondons "noir". Le blanc intègre en réalité du lait. Notre guide lui, profite d'une pause avec des collègues. Il flâne, il prend son temps. "Hakuna Matata" (pas de problème, tranquille) comme il a coutume de nous dire.

Puis nous repartons pour deux heures de route avant de rejoindre notre hébergement pour deux nuits, l'Eco Camp d'Amboseli. Nous avons opté pour un logement économique, à 45min environ de l'entrée du parc mais entouré de la nature. À la fin de notre trajet en van, nous découvrons 700m de route en terre provoquant la contraction de tous les muscles de grand-mère. Elle n'a pas l'air bien contente et aurait préféré un lodge plus prêt de la route bétonnée. J'essaye de lui expliquer que n'importe quel logement aurait eu un accès par une route sinueuse à un moment ou un autre.

Le logement est beau. Nous découvrons deux cabanes sur pilotis. Grand-mère a la sienne pour elle toute seule, avec un lit double. Mathilde et moi partageons la seconde. Le sol est bancale. J'ai l'impression que les planches en bois risquent de se casser à chaque pas. Lorsque Mathilde bouge à un endroit, je le sens jusqu'à l'autre côté du planché. Nous rigolons et profitons du bruit des oiseaux. Nous avons deux heures à attendre avant notre repas du midi (à 14h20). C'est alors l'occasion de se reposer, d'écrire, d'écouter les écureuils et les oiseaux dans le toit, de chercher les singes dans le jardin. Je découvre également les insectes au sol ou sur mon drap, dans les rideaux. Je trouve ça plutôt agréable comme ambiance. Nous imaginons ce que doit en penser grand-mère. Et sa tête en découvrant les sanitaires.












Le repas tant attendu nous redonne de l'énergie. Au menu, spaghettis et sauce cury. Avec d'excellents légumes et des bananes pour le dessert. C'est si plaisant de manger des fruits et légumes qui ont naturellement du goût et viennent du pays. David mange avec nous et je continue de lui poser tout un tas de questions. Grand-mère me prie de bien vouloir le laisser manger.

15h c'est enfin le départ pour la première session au parc d'Amboseli ! Je pensais plutôt au Masai Mara à l'origine, un autre parc sur les terres Masaï. Or l'entrée dans ce deuxième parc s'élève à 200$ et les routes sont difficilement accessibles en raison des fortes pluies de ces derniers mois. Le parc d'Amboseli était également dans ma tête, notamment pour sa vue imprenable sur le Kilimanjaro. Et en effet, tandis que nous sommes sur la route vers le parc, j'aperçois à travers les nuages, le sommet de ce fameux mont. Impressionnant ! J'en fais part à l'équipe et David nous dit que nous sommes très chanceuse car il est rare de l'apercevoir. Il est souvent caché derrière les nuages. Nous mêmes avions eu peur ce matin en découvrant la pluie sur le trajet. Plus tard dans la soirée, le Kilimanjaro se fait de moins en moins timide et de plus en plus imposant. C'est étonnant de voir une telle montagne au milieu du plat. Elle sort de nulle part ! Le sommet est enneigé.







À la porte du parc, nous devons présenter notre billet d'entrée. Sur les recommandations de David, nous avions fait la réservation sur internet après avoir bien galéré. Finalement, c'est lui qui s'est retrouvé bloqué pendant une vingtaine de minutes. Je ne sais pas ce qui a posé problème dans son dossier. Grand-mère, un peu impatiente, achete une carte du parc avec les noms des animaux. Certains d'entre eux du moins. Quoi qu'il en soit, nous finissons par repartir et c'est l'heure d'en prendre plein la vue ! Sur le trajet, nous avons déjà eu l'occasion de croiser des girafes, des zèbres et des antilopes et impalas.

La vue sur le Kilamanjaro est toujours plus imprenable. Nous découvrons les coutumes de safari. Notamment la course aux animaux rares. Notre van est connecté à une radio grâce à une grande antenne à l'avant. Celle-ci nous permet d'entendre les autres guides lorsqu'ils tombent sur une pépite. Cela donne l'alerte et toutes les jeeps font leur meilleure accélération. Puis nous regardons l'animal, prenons des photos, et disons à David "sava sava" (qui a la même signification que "Ok" en français) pour repartir. Je ne sais pas si je suis très adepte du concept. Mathilde non plus n'a pas l'air d'être à l'aise parmis tous ces touristes en chemises kakies et ces chapeaux de safaris. C'est fou d'adopter un style si particulier et si défini dans ces conditions. Prenant des selfies avec des jumelles autour du cou. Nous, dans notre petit van, ne sommes pas si différentes. Grand-mère est d'ailleurs très heureuse d'avoir mis son "pantalon safari". Il est aussi toujours déstabilisant de rencontrer des femmes et des hommes en tenue traditionnelle Masaï, ou de passer à côté de leurs villages. Nous ne savons pas bien quelle différence il y a entre le folklore et la réalité.

























Et puis je me lève sous ce toit ouvrant, je dépose les mains à l'avant pour ne pas perdre l'équilibre, et je ferme les yeux. Qu'il est bon de sentir cet air frais sur le visage. Je suis attentive à chacune des sensations que mon corps intègre et me transmet. Je suis attentive au paysage, aux détails dans cette savane environnante. Je suis attentive aux paroles et savoirs que nous partage David.

Nous passons à côté de gnous, d'éléphants, de zebres, de buffles, d'oiseaux plus colorés et imposants les uns que les autres. Un point d'eau avec des flamands roses semble particulièrement paisible. Et ce coucher du soleil, quel bonheur ! Les photos parlent d'elles-mêmes, bien que les plus belles images restent dans nos têtes.

Le bémol reste la poussière que nous respirons et prenons dans les yeux ahaha. C'est bien l'envers du décors derrière cette paisibilité apparente. Je bouffe littéralement la terre. Le van aussi. Il y a quelques secousses mais tout se passe relativement en douceur tout de même.

Le soleil se couche, il est temps de rentrer. Dans notre Eco Camp, nous bénéficions d'un dernier repas de la journée en compagnie de notre guide. Puis Christina, l'hôtesse, nous accompagne jusqu'à nos chambres. Après avoir déposé grand-mamou, la jumelle et moi retrouvons nos quartiers.

La douche fait beaucoup de bien ! Dès que nous allumons l'eau chaude, la lumière s'éteint ou se baisse. On en rigole. J'espère qu'il n'y a pas de lien trop important entre l'eau et l'électricité. Une fois dépoussiéree, je m'allonge, discute un peu avec Mathilde, et dors sans plus attendre. Demain sera une seconde belle journée dans ce parc d'Amboseli.

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