NEPAL. 17- Jungle népalaise : 4 ennemis d'une nuit.

 Après être rentrée hier matin (samedi 19 juin), je me suis demandée ce que je pouvais bien écrire sur cette nuit auprès de la nature. Ne rien dire? Tout dire? De quelle manière? C'est que si tout s'est finalement très bien terminé, et que l'experience en elle-même a été incroyablement enrichissante et drôle, il y avait quelques facteurs risques que nous avions mal calculés. Je pense alors qu'il me faut rester fidèle comme je le fais depuis le début de mon partage d'expérience et vous raconter cette nuit comme je l'ai vécue pour peut-être enrichir vos propres futures expériences.



Avant de commencer il me faut préciser deux éléments : 1) il s'agit de mon propre récit, qui est très largement différent de celui que les autres de l'équipe auraient pu vous apporter. Chacun a vécu la nuit à sa manière, certains éléments m'ont moins marquée et d'autres sûrement beaucoup plus. Il ne faut donc pas prendre tous mes ressentis comme inévitables dans une telle situation. 2) les risques ne sont pas encore vraiment évalués. Nous en connaissons quatre : les sangsues, les animaux de la jungle, les orages et le froid. Mais je ne sais finalement pas si nous les sur-évaluons ou sous-évaluons. Quoi qu'il en soit, tout ce qui suis n'est que mon retour d'experience, pas une analyse scientifique.



Rencontre du premier ennemi : les sangsues.



Celles-ci, je commence à les connaître. Je veux dire, au bout d'une centaine de sangsues, c'est bon je sais y faire face. Je ne les crains plus, je sais qu'elles vont venir me rendre visite. Une connaissance me l'a appris avant mon voyage, lorsque l'on en voit une il faut l'attraper, la tourner, et la retirer. Elle peut se coller au doigts ensuite et il faut refaire la manip, ou juste secouer la main pour s'en débarrasser. J'en ai tuées très peu car elles résistent bien et je préfère juste les rejeter dans la nature. Comme expliqué dans un article précédent, les sangsues ne sont pas proprement nocives. Je les considère tout de même comme des ennemies car nous les traquons comme telles. C'est assez désagréable de les sentir à travers son pantalon, sur ses cuisses ou ses hanches (je parle en connaissance de cause) . Eleonora, qui vient tout juste de les rencontrer, en a d'autant plus peur. Paralysée, c'est à moi de les lui enlever une par une. De même, hors de question d'en avoir dans la tente et de se réveiller avec des sangsues sur le visage! Nous nous sommes bien débrouillés, et en avons seulement trouvées trois dans notre cocon que nous fermions avec précaution. Au réveil, il y en avait une dizaine derrière le premier filet de tente, qui bougeait de partout. 'Ennemies' aussi car elle ont causé la première et seule blessure de la nuit. Au petit matin, lorsque nous allons voir la vue sur les magnifiques montagnes à quelques mètres de nos tentes, nous n'évitons pas encore quelques sangsues. Javier fait donc la technique expliquée plus tôt : tourner la sangsues, la retirer et secouer la main si elle s'accroche au doigt. Sauf que son épaule se déboîte à la secousse. C'est la deuxième fois que ça lui arrive (dans sa vie) et il a énormément de chance cette fois-ci car elle se remet en place toute seule. Il a tout de même bien mal, et rentre avec le bras bloqué par un pull en avalant un de mes dolipranes. Les sangsues, très peu pour nous!






Deuxième ennemi : le tigre et les animaux de la jungle.



Une fois que nous sommes dans la tente, loin des sangsues, nous nous sentons enfin en sécurité. Nous continuons de rigoler, de profiter des merveilleux sons que la nature nous offre. Nous parlons, commençons à échanger plus sur nos vies. Et puis tout à coup... un grognement de tigre. Le cœur qui loupe un battement. Nous éteignons la frontale de veille. Tous immobilisés. Tous mués. Il ne pleut pas, nous n'entendons que ça. Quelle distance? Nous a t-il repérés? Vient-il vers nous? Dans quelle optique? Deuxième grognement. Nous sommes paralysés et en même temps, arborons un grand sourire aux lèvres, une envie de rigoler nous prend. Vous savez, ce moment où un rire spontané, un rire de détresse je dirais, vient nourrir une situation d'alerte. Ce rire voulait dire "mais dans quelle situation nous sommes nous mis??". Tous serrés dans la tente, un peu petite pour 5, nous nous regardons hébétés.
Et puis avec Sébastien, nous nous ravisons. C'est sûrement une moto plus bas dans la colline plutôt qu'un tigre! Le bruit ressurgit, et en effet il est probable qu'il s'agisse d'une moto ahaha. Mon cœur bat si vite. On souffle un peu mais ça nous a bien remués. Le moment où nous nous sommes tous regardés était incroyable 😂. Énorme frayeur. Nous avons alors pris la situation plus au sérieux et débattu sur la meilleure manière de réagir en cas de présence d'un tigre. Nous avons conclu qu'il était tout d'abord préférable de ne pas faire de bruit et d'éteindre les lumières si le tigre ne faisait que roder autour de la tente. Puis s'il attaquait, il fallait alors se lever devant lui, tous, hors de question qu'un d'entre nous fuisse. Et s'il le faut, empoigner notre nouvelle arme et se battre. Viser les yeux. Mieux vaut perdre un bras que la vie. J'avais aussi pris une pierre sur le chemin aller. Pourvu qu'elle ne me soit pas utile, sauf pour enfoncer les sardines de la tente. Bref, nous nous sommes un peu monter la tête. Le matin, c'est même un simple ronflement qui m'a fait penser à un tigre rôdeur.
Ce risque a probablement était surévalué sur le moment. À notre retour, Shamser nous dit qu'il n'y a sûrement plus de tigres dans le coin. Il se moque tout de même de nous et en voyant le bras de Javier, fait une blague en disant qu'il a eu de la chance de ne pas le perdre totalement en se le faisant manger par un tigre. Shamser n'était pas là hier, nous avions demandé des renseignements à sa femme qui pensait la même chose : il n'y avait pas trop de risque niveau tigre. Nous avions tout de même en tête les témoignages d'autres locaux qui étaient plus pessimistes. Mais je pense qu'ils exagéraient largement. D'un autre côté, notre hôte nous dit qu'il a déjà vu 9 fois des léopards jaunes 🐆, et nous n'avions pas pensé à ça. Quoi qu'il en soit, le risque était très faible de nous faire attaquer. Plus de peur que de mal.



Troisième ennemi : la pluie et les orages.

L'idée de se faire attaquer par un félin a été d'autant plus diminué que nous sommes en période de mousson. Il fait généralement très beau le jour (bien que nuageux) mais il pleut chaque nuit, ce qui n'est pas pour plaire à ces animaux sauvages. Sousma, qui tient un magasin où nous allons souvent manger des omelettes et boire du thé nous dit qu'il ne devrait pas beaucoup pleuvoir cette nuit car hier était particulièrement affreux. Nous demandons conseil à beaucoup de personnes avant de partir. Personne n'a l'air très inquiet. Alors nous leur faisons confiance. Et en effet nous avons énormément de chance, il ne pleut pas de la soirée. Et puis vers 21h... la situation se dégrade.
D'abord, il commence à pleuvoir de petites gouttes. Puis des un peu plus grosses. Et déjà, nous nous rendons compte que la tente de 3 personnes n'est pas imperméable. Ou pas suffisament. Plus tard, la pluie traversera carrément les toiles. Un point positif : il finit par pleuvoir si fort que nous n'entendons plus les bruits de la nature et donc des potentiels félins. Nous sommes comme dans une bulle. Nous ne voyons rien de l'extérieur et n'avons donc que notre ouïe pour savoir ce qui s'y passe. Nous couper une partie de ce sens a directement coupé une partie de notre imagination et donc de notre peur du tigre. Tant mieux. Une peur à la fois c'est tout à fait suffisant.
Quoi qu'il en soit il pleut quand même beaucoup et déjà, l'eau coule là où je suis assise. Notre tente est à un endroit relativement plat, nous y avons fait attention. Mais la partie en amont n'échappe pas à l'eau qui descend de la colline. C'est là que je suis évidemment. Sébastien, très généreusement, essaye de caler son imperméable là où la flotte passe plus largement. Ça me protège en partie... en partie. Et puis, un éclair. Et quelques secondes plus tard, le tonnerre. Ah mince, nous pensions y échapper.
Et tout s'accélère. Lumière, boum. Lumière, boum. Lumière, boum. Zut. L'imagination fait son travail. Notre ouïe est à son paroxysme. Notre vue aussi finalement. Il semble que l'orage se rapproche. Et plus la pluie augmente, plus les chocs se multiplient. La situation devient critique. Tout à coup, le tonnerre suit un éclair de près. C'est que celui-ci est proche, très proche. Les tigres sont bien loins de nos pensées, nous sommes entièrement concentrés sur ce nouveau facteur risque : la foudre. Encore une fois, nous sommes comme paralysés. Tous les feux sont au rouge. Internet nous dit ce qu'il faut faire en cas d'orage, nous avons tout faux. Les conseils sont les suivants : 1) ne pas se tenir proche d'un arbre. Nous sommes dans une forêt. 2) rester sur un sol sec. La tente est trempée. 3) se tenir éloignés d'au moins 20 mètres les uns des autres. Nous sommes tous les 5 collés. 4) éviter les sommets. Nous n'en sommes pas loin. Bon...
Un débat commence : devons-nous rentrer ? Il faut penser en terme de sécurité. Quelle solution est la moins risquée ? Si nous restons, il est probable que nous prenions la foudre. Mais en même temps, même si nous avons tout faux dans la configuration, il faudrait que nous n'ayons vraiment pas de chance pour réellement se la prendre ou pour qu'un arbre nous tombe dessus. D'un autre côté, si nous rentrons nous évitons le risque de foudre pour le reste de la nuit. Mais avant d'être en sécurité, nous aurions au moins 1h de marche, une grande possibilité de se perdre (il n'y a pas vraiment de chemin), toujours une chance de se prendre la foudre, et surtout un immense risque de se blesser. Bien qu'effrayés, nous sommes tous d'accord pour rester.
Et puis BOUM BOUM BOUM. Le choc. Le silence. Là, il est vraiment proche. Peut être à moins de 100 mètres. La lumière est partout autour de nous. Le son a rejoint la lumière. Un son d'une puissance qui ne laisse pas indifférent. Encore une fois mon cœur saute un battement. Voici le moment le plus marquant de ma nuit. Pendant quelques secondes personne ne parle, personne ne bouge. Le rire est toujours là un peu parmi nous. Mais c'est un rire plus crispé. Nous sommes heureux d'être en vie. Ou en survie plutôt. Mais nous sommes désormais tous conscients du danger. Le débat reprend : faut-il partir? Je ne prends plus la parole, je laisse les autres parler, je garde mon calme, mon cerveau fonctionne à toute vitesse, je réfléchis. Si un seul d'entre nous demande de rentrer, nous le ferions sans hésiter. On le sent. Et pourtant, nous choisissons de rester, par moindre risque. L'ambiance a changée.
Par précaution, je mets mon téléphone dans une pochette en plastique, que je mets dans ma banane, sous mon pull, lui-même sous mon kway. Je ne prendrai plus de photos ni de vidéos, et ne connaîtrai plus l'heure à partir de ce moment. Et puis pour penser à autre chose, je sors un jeu de carte. Nous jouons au Killer. Nous rigolons de la situation, au point où nous sommes mieux vaut rester positifs. Vraiment, la situation est comique. Nous parlons du lendemain, de ce que nous allons pouvoir raconter aux autres volontaires, à nos parents. Les anecdotes que ça fera. Mais à la moindre lumière, nous pensons y passer. Où du moins c'est mon ressenti. Bien que les autres aussi ont l'air de sursauter souvent. L'orage s'éloigne, puis revient plus près.
Après quelques jeux et discussions, je préfère essayer de dormir. Juan et Sébastien vont dans l'autre tente. En courant ahaha. Avec Javier et Eleonora nous restons dans la tente qui manque d'étanchéité. Je reste du côté mouillé. Au moins les autres seront au sec.



Quatrième ennemi : le froid.

J'ai emporté mon sac de couchage. Je me suis dit qu'il me permettrait d'être un peu plus confortable cette nuit. Seuls Juan et Javier ont un tapis de sol. En sortant donc ma couverture rouge, je l'ouvre et la partage avec mes deux colocataires d'une nuit. Ce que je regretterai plus tard en étant la seule trempée, frigorifiée et en voyant que le sac de couchage avait était accaparé de l'autre côté. Tant pis, cela fait partie de l'aventure. Me voilà prête pour l'une des pires nuits de ma vie.
La pluie ne cesse pas et l'eau coule encore de mon côté. Je porte un kway, une capuche, mais mon pantalon est trempé, ainsi que le bas de mon pull. Autant dire que le froid m'atteint vite. Lorsque nous sommes entrés dans la tente il faisait extrêmement chaud, une impression d'être dans un sauna. Désormais je tremble de froid.
Je me concentre sur la voix de Juan et Sébastien dans l'autre tente. Ça me rassure. Je ne pense plus à la pluie, aux orages, rien qu'à leur discussion. Je fais abstraction du reste et ai horreur lorsqu'ils arrêtent de parler. Alors certes je n'arrive pas à trouver le sommeil, mais la peur s'en va en partie. Et puis ils sont extrêmement drôles tous les deux. Ils refont le monde, parlent des volontaires, de tout, de rien. Il y a des accrochages à cause de l'accent espagnol de Juan (il doit notamment répéter une dizaine de fois la phrase "it was raining" car cela sonne comme "it wash raining" et n'a aucun sens). Je suis morte de rire j'ai l'impression d'assister à un sketch. Le rire de Sébastien est particulièrement comique. Cela me permet de m'évader un peu de la situation, de la sensation d'être allongée dans une flaque d'eau (qui n'est pas qu'une sensation). À un moment, Juan remet les pieds dans le plat. Il se rappelle du moment où nous préparions les tentes au Heaven Hill hotel. Et raconte à Sébastien que face à la tente bleue de trois personnes, je l'avais prévenu qu'elle ne me paraissait pas étanche. Et Juan m'avait répondu que si si elle l'était. Je n'avais pas insisté. Désormais, Juan en rigole, bien content que la deuxième tente pour deux personnes que nous avons prise, dans laquelle il se trouve, est totalement étanche et sèche contrairement à celle dans laquelle je suis. Encore une fois, je souris de la situation.
Ils continuent de parler jusqu'à tard dans la nuit, ça me fait passer le temps. Je suis de plus en plus frigorifiée, j'ai peur de tomber malade, vraiment malade. Je suis totalement trempée. Et en même temps je suis tellement heureuse de vivre ça, je trouve l'expérience géniale.
À 3h48, je ressors enfin mon téléphone pour voir l'heure. Allez, plus que 1h22 avant le lever du soleil et notre départ. Et en même temps les autres ont l'air de bien dormir, je ne suis pas sûre que l'on partira tout de suite. Je tente de me rendormir. Vers 5h je ne dors toujours pas, je mange un paquet d'Oreos. Incroyable. Incroyable. Et en même temps, le froid me donne un peu envie de vomir. Je tremble. Mais quel bonheur ces Oreos tout de même. L'air se réchauffe, j'arrive enfin à dormir, peut être 1h. Je me réveille, je me rendors, je me réveille, je me rendors. J'ai affreusement envie de sortir voir le lever du soleil et le paysage mais je suis bloquée au fond de la tente. Alors j'attends que les autres se réveillent vers 8h.







Lorsque je sors, la jungle est magnifique. Il fait bon. Mon pantalon a un peu séché. Je respire l'air frais du matin. Ça fait tant de bien. Je n'ai plus peur de rien, je suis totalement rassurée. Il n'y a plus de risques réels. Nous sommes vivants ahaha. Quel bonheur. Ajouté à cela, la vue est magnifique. Bien que les nuages soient toujours présents, je vois pour la première fois le sommet des montagnes en face. Les Annapurnas notamment. Que c'est beau. Je reste en contemplation pendant quelques temps, avec le bruit des oiseaux autour de moi. La nuit en valait la peine.
Les autres me rejoignent, à la fois les volontaires et les sangsues. Puis je leur propose, surtout aux volontaires, de partir à la quête du sommet de la colline. Ce que nous faisons. En moins de 15 minutes nous y sommes. Il n'y a pas de vue, mais nous avons atteint notre objectif. La nature est si belle. Puis nous retrouvons les tentes, les plions, Javier se déboîte l'épaule, 10h, il est temps de rentrer. Nous regardons une dernière fois la vue et sommes partis à la recherche du meilleur chemin. Encore une fois, nous y allons globalement à l'aveugle. Je guide la troupe à l'instinct. Et nous parvenons sans grande difficulté à retrouver la route. Soulagement. Nous nous débarrassons à nouveau des sangsues.
Arrivée vers 11h, un Dal Bhat nous attend. Les autres volontaires sont aussi soulagés pour nous. C'est là que nous croisons Shamser, qu'il se moque de nous et finit par nous dire, contrairement à sa femme hier, que s'il avait été au courant de notre projet il nous aurait convaincu de ne pas le faire car ce n'est pas la bonne saison. Nous le savons désormais. Il rigole tout de même et continue les blagues. Lorsque je lui parle de mon blog, il me propose notamment un titre "the night where I almost died". Merci Shamser.




















Les leçons 

Tout le Samedi qui suit, je me sens profondément en sécurité et prend le temps de retirer toutes les leçons de cette nuit.

Déjà, si nous avons décidé de passer cette nuit dans la jungle c'était par envie d'aventures. Nous avons demandé leurs avis aux locaux ainsi qu'à Kalpana et Bimala, qui ont eu l'air de nous encourager à le faire. Nous avons pensé échapper au mauvais temps. Surtout, nous nous sommes dit que cela ferait une excellente annecdote et d'incroyables souvenirs. C'est en effet en sortant des sentiers battus que l'on vit certaines de nos plus belles expériences.

Pour autant, une telle aventure était sûrement irréfléchie compte tenue de la saison. Une des tentes n'était pas imperméable, tandis qu'il allait indéniablement pleuvoir. De même, si certains risques ont été surevalués, d'autres ont été sous-évalués. Nous étions pressés par le temps car c'était le dernier soir où nous pouvions nous permettre de faire une telle escapade (dernier week-end). C'est vrai que l'épisode avec les orages m'a particulièrement marqué et que le sentiment de sécurité ensuite a été décuplé. Javier a plutôt été marqué par le tigre et en a rêvé la nuit suivante.

Mais après coup, la nuit a été incroyable et fait en effet partie de mes meilleurs souvenirs au Népal. J'ai eu l'occasion d'en apprendre encore plus sur moi et mes réactions dans une telle situation. Je suis restée calme tout le long, réfléchie, j'ai fait attention à ce que chacun se sente bien dans le groupe et ai même pris sur moi pour partager mon sac de couchage et dormir du côté trempé de la tente ahaha. Les autres m'ont même appelée Wonderwoman car j'étais la moins effrayée face aux sangsues, aux insectes et tout ce qui pouvait bouger autour de nous, chargée de les sortir de la tente. J'étais certes la plus jeune, j'ai apprécié me sentir écoutée dans n'importe quelle prise de décision et leader le groupe dans la jungle lorsqu'il n'y avait plus de chemin. La nuit en elle-même a été extrêmement enrichissante. De grandes peurs mais de grands fous rires aussi. 

Cela fait deux jours que nous sommes rentrés maintenant, et je me rend compte que ressentir des émotions d'une telle intensité en si peu de temps nous ramène à notre condition humaine et nous encourage à retrouver l'humilité face aux 5 éléments de la nature.

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